Le ministère délégué auprès du ministère de l’Économie et des Finances, chargé du budget, en collaboration avec l’expertise française, a organisé, jeudi à Nouakchott, un atelier technique de présentation et de discussion de la loi fondamentale sur les lois de finances en Mauritanie.
Les participants à l’atelier, qui s’inscrit dans le cadre de l’adoption des budgets-programmes, suivront une série d’exposés présentant le cadre général des lois, leurs objectifs et les critères et contrôles qu’elles fixent pour l’exécution des budgets.
Les exposés présenteront les politiques financières générales, les réformes introduites dans la gestion des finances publiques, les domaines d’exécution du budget qui doivent être basés sur la performance et la méthodologie de gestion des comptes de l’État de manière transparente et régulière, ainsi que les techniques de préparation du budget de manière précise et participative.
M. Diallo Mamadou Abdallahi, directeur de cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la grande attention et de la priorité accordées à la réforme du système de gestion des finances publiques par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Il a fait observer que notre pays a franchi des étapes importantes dans la mise en œuvre effective de cette réforme au niveau budgétaire et comptable, et dans l’élaboration des manuels pour préparer les documents de référence prévus par la loi statutaire, notamment le document de programmation budgétaire pluriannuelle, le cadre de dépenses sectorielles à moyen terme, le système de gestion des programmes et les budgets opérationnels des programmes.
Parmi les projets de réforme des finances publiques entrepris, il a cité l’élaboration d’une méthodologie pour déterminer la performance à travers la préparation d’un rapport annuel et l’adoption d’une classification budgétaire qui qui associe les classifications administrative, économique, fonctionnelle, géographique, programmatique et comptable, assurant que ces classifications enrichissent l’information financière, renforcent la transparence, améliorent la compréhension du budget et permettes de mieux traduire les choix publics.
Le directeur de cabinet du ministre délégué a fait également mention de la préparation du document de programmation pluriannuelle (2024-2026) et (2025-2027), et le pilotage de la structure du budget-programme dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’action sociale et des finances, en vue de sa généralisation à partir de 2026.
Il a souligné que des travaux sont en cours au niveau comptable pour mettre en œuvre la réforme dans ce domaine par la préparation d’un solde d’ouverture et l’évaluation des actifs et des questions techniques qui l’exigent, ce qui permettra à l’État de passer d’une comptabilité par fonds à une comptabilité analytique multidimensionnelle.
M. Diallo Mamadou Abdallahi, a souligné que beaucoup de ces réformes resteront lettres mortes si elles ne sont pas soutenues par un système d’information orienté vers la technique, la technologie et la sécurité; un système capable de traiter toutes les composantes de la trajectoire des dépenses et de les relier de manière synchronisée, et constituant un levier fort pour la circulation d’une information financière en quantité et en qualité, de sorte que tous les partenaires – utilisateurs, citoyens, chercheurs et experts – peuvent trouver leurs besoins.
Bernard Rubi, conseiller à l’ambassade de France, et Laurent Sabathier, chef du Projet d’Appui à la Formation en Finances publiques, ont souligné l’importance de cet atelier dans la mise en place d’un processus de gestion des finances publiques précis et transparent à travers l’adoption de méthodologies modernes basées sur des budgets-programmes axés sur la performance.