Le ministère des Finances a engagé une importante réforme de la gestion des Finances publiques visant à améliorer l’évaluation et la priorisation des besoins budgétaires, la responsabilisation des gestionnaires, l’introduction de la performance et la tenue d’une comptabilité générale fondée sur les droits et obligations.Â
Ces objectifs et les différents axes de la réforme des Finances publiques, s’inscrivent dans les grandes lignes du projet du Président de la République Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et de la déclaration de politique générale du Gouvernement, et constituent une base pour l’amélioration des services offerts aux citoyens et la performance des Finances publiques du pays, garantissant la bonne exécution des opérations, l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et la transparence des informations financières.Â
L’amélioration de la préparation des lois de finances par :
- le renforcement de la visibilité du budget et la responsabilité des gestionnaires via le redéploiement des crédits jadis globalisé au sein des dépenses communes ;
- Introduction de la « budgétisation par programme » ;
- Préparation des documents de programmation budgétaire à moyen termeÂ
- Mise en place d’une nouvelle classification budgétaire (nomenclature) ce qui a considérablement amélioré la structure du budget ainsi que sa lisibilité et les prévisions à plus long terme
L’exécution du budget 2021 a été marquée par :
- La transparence budgétaire concrétisée par La mise en place d'un infocentre des données du département ce qui a permis aux différents ministères d'avoir une vision en temps réel sur l'état d'exécution de leur budget, ainsi que le suivi des dossiers en cours et des différents indicateurs de performance.
- Les départements ministériels exécutent désormais les dépenses qui leur sont allouées et disposent de responsabilités accrues et renforcées
- La déconcentration du pouvoir d’ordonnancement au niveau des Moughataa ;
- Déconcentration de la gestion comptable par l’instauration auprès des départements ministériels de comptables ministériels.
- Automatisation des ouvertures de crédits sur le système et l’habilitation des départements pour les ouvertures de crédits sur le budget de fonctionnement au début d’année
- Transfert des pouvoirs de virements de crédits aux ordonnateurs
- Déconcentration de la gestion comptable avec la mise en place des départements comptables ministériels (DCM)Â
- Transfert des pouvoirs d’ouverture de crédit et des virements pour le budget d’investissement
- La suppression du visa du contrôleur financier,
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La modernisation des finances publiquesÂ
- Mise en place d’un infocentre d’analyse des données permettant de regrouper et d’agréger les données des différentes administrations accessibles en temps réel.
- Déploiement au cours de l’année 2021, le système de la dépense RACHAD 2 au niveau central et déconcentré permettant ainsi une meilleure intégration de tous les acteurs intervenants dans la chaîne d’exécution de la dépense publique.
- Au niveau des comptables des collectivités territoriales, le système d’information SIGEL a été déployé dans 17 postes comptables
- Le système d’information comptable ARKAM est entré dans la phase de test depuis septembre 2021 avant d’être implémenté au niveau central et dans les départements comptables ministériels le 3 janvier 2022.
- Les Établissements Publics Administratifs été dotés d’un logiciel comptable en 2021 dont les tests sont en cours de réalisation.
- Les systèmes d’information JIBAYA de la DGI et ARKAM de la DGTCP ont été interfacés avec le système RACHAD 2 en 2021
- Les travaux de recensement et d'inventaire du patrimoine ont avancé avec l'inventaire des bâtiments administratifs du MF réalisés sur les communes de Nouakchott, Rosso et Nouadhibou, et qui se poursuivra sur l'année à venir
- Revues détaillées de la situation financière de 161 entreprises publiques, à statuts divers, afin d’assainir leur situation à travers un suivi régulier des décisions des Conseils d’administrations, l’élaboration de rapport de performance annuels évaluant l’exécution, le respect de la règlementation et les risques budgétaires et fiduciaires pour l’État.
Un niveau d’épargne publique sans précédent grâce à une gestion de trésorerie active et plus performante
- La mise en place du Compte Unique du Trésor a permis d'avoir une vision consolidée des flux financiers et une maîtrise plus effective des liquidités de l’Etat.Â
- La mise en place d'une politique moins couteuse et plus efficace sur le marché monétaire contribue à la réduction des charges de mobilisation des fonds sur le marché monétaire et à une meilleure capacité de l’Etat à respecter ses engagements en réduisant les charges de la dette intérieure et en limitant l’endettement envers les banques, leur permettant d’orienter leur liquidité vers leur fonction primaire, le financement de l’économie.
- Le niveau de trésorerie et la déconcentration des pouvoirs au niveau du circuit budgétaire, ainsi que la mise en place de Départements Comptables Ministériels ont permis de réduire les délais de paiements et fournir un meilleur service aux citoyens.
- Grâce aux efforts engagés, la Mauritanie a conclu avec le Koweït un accord visant à annuler 95 % des intérêts de la dette et à ramener la dette à 82 millions de dollars et a prolongé avec la France le moratoire de la dette.
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